LA ROUTE DU NORD, 2008
de Xavier-Laurent Petit
Pour aller plus loin…
Le thème de l’écoute
chez Xavier-Laurent Petit
p. 29 « Galshan jeta un coup d’œil vers
son grand-père. Comment faisait-il pour être si sûr de ce qu’il ne pouvait même
plus voir ? Elle avait parfois l’impression que, depuis qu’il était
aveugle, il voyait encore mieux qu’elle, comme si les choses
n’existaient pas seulement au-dehors, mais aussi en lui. »
Suffit-il de voir pour regarder ? Parfois nous sommes tellement agités que notre vision de la réalité peut s'en trouver altérée. Comment est-il possible que le grand-père de Galshan qui est en train de devenir aveugle à cause de son grand âge soit capable de mieux voir et de mieux appréhender la réalité que sa petite fille sinon parce que le grand-père sait être calme et à l'écoute de la réalité intérieure et extérieure ? C'est cette réceptivité qui permet à la réalité extérieure de faire écho en lui. Galshan est surprise... pour voir il ne suffit pas de regarder ni d'avoir de bons yeux, il faut être réceptive, c'est-à-dire à l'écoute...
p. 42-43 « Il était aveugle mais pas sourd.
Et malgré le vent qui soufflait en direction opposée, l’homme et le chien
avaient tous deux entendu la même chose… Un imperceptible
bourdonnement… Un bruit si ténu que n’importe qui l’aurait sans doute confondu
avec le souffle du vent.
Le vieux alluma sa cigarette tandis que le
ronronnement se rapprochait de façon insensible. Sous sa paume,
il sentait toute l’excitation de son chien. Derrière eux Galshan s’occupait
toujours de Tête-Noire. Elle n’avait rien entendu.
Voilà ce qu’il n’avait jamais réussi à lui
apprendre. Écouter. Écouter les bruits qui
venaient de l’horizon, être attentif aux moindres murmures, déchiffrer chaque
bruissement…
Mais pour cela, sans doute fallait-il être né
ici, où le silence est le maître, et non pas dans
cette ville pleine de vacarme où vivait habituellement sa petite-fille. »
Comment faire pour retrouver cette capacité à écouter ? Dans le vacarme de la vie moderne, on ne s'entend plus soi-même. Comment dans ce cas être en mesure de communiquer avec les autres si on n'est plus capable de s'entendre ? Or dans la nature chaque murmure a une signification. C'est un langage qu'il faut apprendre à connaître et à percevoir pour survivre. Le silence aussi est un langage qu'il faut savoir écouter. Et c'est dans ce silence que peuvent se révéler autant de bruissements comme autant de signes importants pouvant signaler un danger mais aussi que tout est vivant.
Expression
personnelle
Pourquoi il est important d’être à l’écoute des autres, de
la nature et de soi-même ?
Activité…
partir à la découverte d'un animal sauvage
Je
réalise une tâche complexe
Je
suis journaliste et photographe. Comme Sofia Harrison je suis obligé(e)
d’écrire un article pour une maison de presse à partir d’une expédition que je
vais réaliser en terre sauvage.
À
partir du magazine Terre Sauvage
présent au CDI partez à la découverte d’un animal sauvage vivant en terres
inconnues au fil des pages du périodique.
Écrivez
à votre tour ce voyage sous la forme d’un article avec une illustration :
description du paysage et rencontre avec l’animal. Utilisez les cinq sens pour
rendre vivante votre description (couleurs, sons, odeurs, goût, touché).
Exprimez également vos ressentis intérieurs en contact avec cette Nature.
Pour vous aider :
TERRE SAUVAGE n° 349 FÉVRIER 2018
MONGOLIE
LES DERNIERS CARAVANIERS
DE L'ALTAï
LE COL DES MILLE LARMES, 2004
de Xavier-Laurent Petit
Le col des
mille Larmes de Xavier-Laurent Petit est un roman surprenant.
Il nous parle d’un père de famille qui est chauffeur routier
et qui impatient de rejoindre sa famille fait le choix d’emprunter une route
sinueuse et dangereuse au lieu de s’engager sur une autre plus longue mais
aussi plus sûre.
Or sur le trajet avant de prendre la mauvaise décision Ryham
le père de Galshan a des intuitions, des signes qui se présentent à lui mais qu’il
n’écoutera pas jusqu’au moment où se sera trop tard et qu’il fera l’accident.
Pour Baytar le père de Ryham et donc le grand-père de Galshan,
c’est tout différent. S’il est en train de devenir aveugle avec l’âge il a
appris à percevoir ce que les autres ne perçoivent pas. Et là aussi, c’est une
question de survie. C’est grâce à la finesse de son ouïe qu’il peut voir plus
loin que ses yeux et prédire les événements. C’est son père qui lui avait
appris à écouter le moindre murmure dans la nature.
La nature apparaît dans le roman comme dure et inhospitalière,
pleine de dangers, à celui qui ne la connaît pas. Mais c’est grâce à son
intuition et à ses rêves que Galshan va garder espoir car malgré que tout s’oppose
à ce que son père ait pu survivre à un tel accident, elle sait intérieurement
qu’il est encore en vie.
La vie moderne avec son vacarme ne nous permet plus d’accéder
à cette connaissance intérieure qui nous empêcherait de détruire la nature et
de produire tous ces bouleversements écologiques.
Le véritable danger ne vient donc pas de la nature qui est
source de vie mais de l’homme qui ne sais plus l’écouter…
de Xavier-Laurent Petit
LE FILS DE L'URSARI, 2016
de Xavier-Laurent Petit
Le fils de l’Ursari est un roman
initiatique qui raconte comment un jeune immigré en France, Ciprian, issu d’une famille d’un monteur d’ours, un « Ursari »
va petit à petit découvrir le jeu des échecs au quartier du Luxembourg pour
finalement devenir à son tour un as dans ce domaine. C’est quand il va devoir
participer pour la première fois à un tournois que son père va lui donner à son
tour le couteau de l’Ursari qu’ils se transmettent de génération en génération
dans sa famille mais cette fois-ci non pour combattre un ennemi physique comme
un ours mais pour affronter l’épreuve de la compétition.